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Le Mont-Saint-Michel
4 novembre 2006

Les Mystères de l'Abbaye

    Très vite, les Moines de l'Abbaye s'étaient interdits de pénétrer entre la tombée de la nuit et l'office des matines dans l'Eglise, tant ils étaient persuadés qu'elle était hantée par des présences angéliques. Malgré de nombreux témoignages, un dénommé Colibert (probablement septique) voulut vérifier de part lui-même au XIème siècle la véracité de cette croyance.

    Colibert, après s'être lavé le corps et l'esprit de trois jours de jeûne et de prières, se laissa enfermer dans l'Abbaye. A minuit, des visions abominables apparurent tandis qu'une lumière surnaturelle emplissait les lieux et provoquait chez Colibert un état de terreur important. C'est alors que La Vierge Marie, Saint-Pierre et l'Archange Saint-Michel se présentèrent à lui, et Saint-Michel s'adressa à ce dernier d'une voix effrayante : "Pourquoi avez-vous eu l'outrecuidance de vouloir pénétrer mes secrets ? Sortez d'ici et tâchez de faire pénitence. La mort viendra bientôt vous surprendre comme un voleur !" Là-dessus, Colibert se sentit empoigné par une main invisible et jeté hors de l'église. Il fut découvert à l'aube, son corps agité de convulsions. Il se confessa en larmes et mourut trois jours après.

    Pauvre Colibert, il y avait pourtant eu des précédents. Par exemple, en 1050 et 1263, les moines avaient entendu les anges chanter durant plus d'une heure un Kyrie Eleison "avec une telle harmonie qu'il leur sembloit estre desjà au ciel". En 1050 toujours, deux jeunes moines qui récitaient leurs prières sans grande conviction devant l'autel de la Sainte-Trinité virent une flamme surgir de l'autel et finalement cette dernière leur brûla les cheveux. Le feu, toujours, en 1102, l'Archange se manifesta sous la forme d'une colonne de feu et traversa l'église. En 1270, on vit "des silhouettes fulgurantes tournoyer autour du grand autel".

    Et encore, en 1045, un moine nommé Drogon, remplissant les fonctions de sacristain et assurant l'entretien de l'église, rencontra dans la nuit du 15 au 16 octobre peu avant l'heure des matines trois anges vêtus en pèlerins qui tenaient chacun un cierge devant l'autel dédié à Saint-Michel. S'approchant alors de la Sainte Table sans s'être correctement incliné, il reçut d'une main invisible un soufflet qui le laissa sans connaissance. Son corps fut ensuite recouvert d'écrouelles dont il ne guérit que pour trépasser après avoir été envoyé au Prieuré de Chausey pour y faire pénitence.

    En 1640, Dom Jean HUYNES (chroniqueur) écrivit : "Toustes fois que quelque moyne de ce Mont est proche de la mort, soit icy ou ailleurs, l'on entend comme une personnes qui frappe, comme avec un marteau par trois fois en quelques endroit."

    Bien, je suis sûr maintenant que vous ne regarderez plus de la même façon certaines photos présentes sur ce blog : effet d'optique, mauvaise technique photographique ou signe irréfutable d'une présence mystique .... (voir ces photos : chapelle St Martin (surtout quand on sait que c'était la chapelle dans laquelle étaient veillés les défunts de l'Abbaye), celle-ci, ... et d'autres à venir)

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Commentaires
B
Dis donc il est pas trop bat' St Mich avec ceux qui viennent le prier!!<br /> z'auraient mieux fait d'aller faire un tour à la taverne du coin!!
Le Mont-Saint-Michel
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